L'abstrait, l'abstraction

 

 

Épiphanie chaotique, Mais l'existence est justement un prédicat ! 
 
Nous allons essayer ici de réfuter de la manière la plus simple et la plus philosophjquement basique la théorie de l'être de Kant. 
Pour Kant nous allons du possible au réel en surajoutant l'existence à un possible, telle est en tout cas la manière dont Kant réfute la preuve ontologique de l'existence de l'être nécessaire par laquelle il invalide par la suite la preuve cosmologique c'est à dire causale de l'existence de l'être nécessaire. Sache que nous savons que notre univers s'use irrémédiablement, n'a pas toujours existé tel qu'il est : il ne se suffit pas à lui même : l'on a besoin d'une cause pour expliquer sa naissance et sa mort. Et cette cause et ces causes doivent tôt ou tard C'est ce que la physique moderne nous a appris. Ce que nous réfutons ici n'est pas véritablement la réfutation de l'argument ontologique et cosmologique de Kant, ce que nous réfutons c'est sa théorie de l'être. 
Prenons une idée ou un concept du chat ou du lion. Nous n'avons pas à sortir de notre idée ou notre concept du chat, pour lui conférer l'existence, pour une raison simple, c'est qu'en réalité notre idée ou notre concept du chat est tirée des chats existants. Les chats existants précèdent l'idée que nous nous faisons du chat. Nous n'allons pas du chat dont nous nous faisons a priori l'idée, à des chats existants, nous allons des chats existants à l'idée que nous nous en faisons. Nous n'allons pas des lions possibles aux lions réels en leur surajoutant l'existence. Nous allons des lions réels à l'idée que nous nous faisons du lion, et donc l'existence est présupposée avant toute analyse. l'existence est un prédicat. 
 
Tout extraction d’un concept de lion suppose l’extraction à partir de lions existants, partant du fait que je constate sans avoir besoin de le prouver qu’un lion existe et constatant que mon lion qui existe a un début d’existence, il en ressort que le lion n’a pas toujours été, n’a pas toujours existé, le lion ne pouvant naître du néant, il a nécessairement une cause et cette cause est une nécessité du lion et comment pourrait on affirmer que cette cause n’existe pas à partir du moment où le lion existe ? Si le lion existe d’une part et si l’on avoue que le lion a une cause d’autre part, la cause du lion existe ou a existé tout comme le lion actuellement existe et comment pourrait on affirmer qu’une cause imaginaire non existante ait engendré un lion réel existant et comment pourrait on affirmer qu’une lionne imaginaire ait engendré un lion réel et comment peut on affirmer qu’un lion réel engendre une lionne imaginaire et comment peut on affirmer qu’un lion réel engendre une lionne réelle en ayant besoin de s’accoupler avec une lionne imaginaire et comment peut on affirmer qu’un lion réel engendre une lionne réelle sans besoin de s’accoupler avec une lionne réelle et comment peut on affirmer qu’une lionne réelle ait engendré un lion réel en s’accouplant avec un autre lion cette fois imaginaire ? Si la cause est existante, l’effet est existant, si la cause nécessite un moyen pour produire un effet réel et que la cause est existante alors le moyen est existant et l’effet aussi. 
Ce n’est pas moi, mon monde intra mental, qui assigne arbitrairement une cause au lion existant extra mentalement, c’est le lion, dans le monde extra mental, qui a besoin d’une cause extra mentale, pour exister : ce n’est pas seulement moi qui ait besoin de faire référence au concept de cause pour expliquer l’existence du lion, c’est l’existence même du lion qui a besoin de la réalité d’une cause existante pour exister. Ce n'est pas moi qui informe la réalité, la réalité est déjà pré-informée. 
 
Conséquence fondamentale : Ce dont la raison a besoin c’est ce dont la réalité a besoin. Ce dont j’ai besoin pour expliquer l’existence de lion est ce dont le lion a besoin pour exister. Et c’est ce besoin de la réalité et non mon besoin à moi qui donne l’existence. Cette conséquence est elle systématique ? Dans quelles conditions peut on dire que ce dont la raison a besoin c’est ce dont la réalité a besoin ?  
ce n’est pas moi qui ait besoin d’une cause pour que le lion existe, c’est le lion qui existe qui a besoin d’une cause indépendante de moi dés lors que je considère que le lion est un effet qui existe. Ce n’est pas moi qui assigne une cause au lion c’est l’existence du lion qui contient intrinsèquement en son existence une cause existante. 
L’argument cosmologique invalidé par Kant ne peut être invalide qu’en tant que la cause de l’existant est une nécessité intra mentale qui ne peut se traduire par une nécessité extra mentale et qu'en tant que l'on s'est rendu compte qu'une succession éternelle de causes n'enlève rien à la nécessité de l'admission d'un infini au moins quantitatif qui intervient dans la chaine causale temporellement infinie c'est à dire infinie, éternelle dans le passé. 
 
Toutes ces absurdités ont été cautionnées par les philosophes depuis qu’un homme a décrété contre tout réalisme des universaux que l’existence n’était pas un prédicat à l’instant même où toute réflexion sur le réel présuppose justement que l’existence est un prédicat et que le concept d’être est justement un prédicat réel dés lors que notre réflexion porte sur des entités extra mentales en leur relation à d’autres entités elles aussi réelles : un existant constaté impliquant un autre existant non constaté ne change rien à l’existence de l’existant non constaté : nous ne surajoutons pas artificiellement l’existence à l’existant non constaté car l’existant non constaté porte en lui intrinsèquement l’existence dés lors que l’existant constaté a besoin d’un existant non constaté pour exister car une chose qui n’existe pas ne peut donner naissance à une chose qui existe et une conséquence qui existe ne peut être le résultat d’une cause qui n’existe pas. Et le scandale le plus absolu c'est que les réalistes objectivistes de mon genre sont traités d'empiristes naifs !  
 
Épiphanie chaotique, le fonctionnement possible de l'existant, une vision possible de la métaphysique et de la réflexion abstraite. 
 
Une chose n'est que la somme de ses abstractions : le ballon rond et lisse, l'oiseau ailé et bleu, l'homme fort et courageux... rond, ailé, fort sont des abstractions, la somme des abstractions potentielles ou nécessaires définissent la chose : l'homme fort, intelligent, manuel, grand, mince.... Une abstraction nécessaire sera une détermination que l'homme aura nécessairement s'il est inclu dans le concept d'homme. Ce qui est inclu dans le concept d'homme sera connu par l'observation. Une abstraction potentielle désigne une détermination qui peut exister ou ne pas exister sous réserve que cette possibilité est incluse dans le concept : un homme ailé est une impossibilité, un homme petit est une possibilité permise : une abstraction potentielle 
 
L'essence d'une chose est la somme de ce qu'elle sera nécessairement et de ce qu'elle sera accidentellement : elle sera nécessairement un animal rationnel et sera accidentellement un débile mental. Dans ce cas l'accident est la négation de la nécessité mais aussi une potentialité donnée par la nécessité : un animal rationnel peut être musicien, En outre l'homme a nécessairement deux bras tout en ayant accidentellement un seul : la nécessité est une généralité qui n'a rien d'absolu, l'accident qui se pose comme exception de la nécessité ne change rien au fait que l'essence est la combinaison de tous les attributs nécessaires et accidentels abrogeant ou non la nécessité qui se combinent chez un individu au cours du temps et qui sont simultanés en un seul instant, de même qu'est compris dans l'essence d'une chose des attributs contradictoires : un être humain peut être homme ou femme mais pas les deux ensemble. L'essence comprend en outre l'ensemble des attributions d'une collection d'individus, de situations ou de singularités subsumés sous un concept. Ici le concept d'une chose est synonyme de l'essence d'une chose. Mais les essences sont hiérarchisées de sorte que l'essence existant est hiérarchiquement supérieure à l'essence d'animal qui est hiérarchiquement supérieur à l'essence d'homme : dans le passage hiérarchique d'une essence à l'autre ce que l'animal est nécessairement est ce que l'existant est potentiellement c'est à dire accidentellement : un existant est potentiellement vivant, un animal est nécessairement un vivant, la couleur est une essence qui est nécessairement chez un animal : ce que la couleur est potentiellement n'exclue pas ce que l'animal sera nécessairement à savoir qu'il aura nécessairement une couleur, la couleur est donc le supérieur hiérarchique de l'animal mais à son tour l'existant est le supérieur hiérarchique de la couleur c'est à dire que ce que l'existant est potentiellement et n'exclue pas ce que la couleur sera nécessairement à savoir déterminera un existant mais pas tous les existants, les supérieurs hiérarchiques sont de plus parfois absolus tels que l'existant, le vivant, l'animal, l'homme : un vivant est potentiellement un animal et un animal est nécessairement mais non potentiellement un vivant ; en revanche on peut dire que le vivant est potentiellement un animal mais non que le vivant est nécessairement un animal. 
 
Autrement dit l'essence d'une substance individuelle ou d'une substance seconde ou concept est tout ce qu'est et fait comme essences cette substance dans le temps ; cette substance a pour identité des essences dont la somme forme l'essence de la substance, ces essences ont à leur tour une identité dont la substance fait parti, l'assemblement des essences ou concepts se fait selon des sphères décrites par Schopenhauer telle que chaque inversion de l'identité d'une essence se traduit par la même disposition de sphères  
 
Voici un exemple de cette inversion : l'homme est blanc et inversement la blancheur peut faire parti d'un homme, d'un objet, d'un animal, L'assemblement des sphères se fait selon la juxtaposition des essences, l'inclusion d'une essence dans une essence plus vaste, l'exclusion de ce qui ne peut être co-présent comme le concept d'homme suppose le choix entre un homme et une femme, un gros ou un mince, un grand ou un petit, un vieux ou un jeune, le tout permettant de décrire des ontologies régionales en montrant la manière dont les divers essences s'assemblent pour former les objets de la région substantielle en son rapport avec d'autres objets d'un autre monde substantiel. Ainsi la blancheur est attribuable à l'homme,l'animal, l'objet, l'existant. Et inversement l'homme, l'animal, l'objet, l'existant, peuvent être attribués à la forme, la consistance, la couleur, la chaleur, la sensation en général, l'étendue en général etc... 
Il y a ainsi une communication des essences entre elles. Il y a ainsi un échange entre les possibles et les nécessaires. Les contenants qui deviennent contenus et les contenus qui deviennent contenants. Ainsi la blancheur contient des objets, des hommes, des animaux, des existants et des existants contiennent la blancheur, la couleur en général, la forme et l'étendue en général : chacun est à son tour substance en tant qu'il est le centre d'une ontologie régionale désignée comme essence pouvant faire l'objet de prédicats ontologiques et praxéologiques : tout ce qu'un concept ou un individu peut être, faire c'est à dire contenir à divers degrés d'universalités, de singularités, d'espace et de temps. Cette ontologie régionale ou essence ou substance contextuelle est incarnée par une sphère devant laquelle de multiples sphères ont des relations avec elle. 
 
La variation eidétique est une opération qui consiste à faire varier les propriétés d'une chose jusqu'à ce que la variation d'une propriété donnée fasse que l'objet de la variation n'est plus ce qu'il est ; par exemple la rotondité pour un triangle supprime l'idée que je me fais d'un triangle une fois que j'ai fait varier mentalement ses caractéristiques par exemple la longueur de ces côtés. 
 
L'essence est ce qu'une variation eidétique d'une chose ou d'un objet au cours du temps permet de déterminer cette chose comme ayant un pouvoir être qui ne supprime pas le concept que nous nous faisons de cet objet; par exemple si un homme qui avait deux bras et deux jambes se retrouve par une variation eidétique temporelle, c'est à dire par la variation des propriétés de l'objet homme, sans bras et sans jambes, il n'en reste pas moins comme appartenant à l'essence homme. L'essence pour moi se détermine par une variation eidétique exactement comme Husserl à l'exception du fait que cette variation eidétique est révélée par tout ce que le temps et l'expérience permettent de révéler en une chose; autrement dit l'essence pour moi est identique à celle de Husserl mais elle consiste au fait que ce qui permet son apparition c'est à dire sa variation n'est pas accompli par le sujet pensant mais par la réalité objective ; autrement dit la réalité objective accomplit une variation eidétique à la place du sujet pensant et c'est cette variation eidétique qui détermine l'essence d'une chose singulière par l'expérimentation naturelle de son pouvoir être; l'essence d'une chose est donc son identité, ses attributions, tout le long du temps où elle existe. Et l'essence d'une chose universelle c'est à dire de quelque chose qui contient des singuliers est la somme des attributions et de l'identité de tous les singuliers qu'elle contient au cours du temps. Mais il y a une idée préalable que je me fais d'une chose universelle par l'observation d'un singulier ou d'un individuel: l'expérience est ce qui permet de faire jaillir au cours du temps c'est à dire selon une modalité historiale le pouvoir être d'une chose sans que ce pouvoir être viole l'essence singulière ou individuelle de la chose. La somme du pouvoir être d'une chose universelle c'est à dire son essence universelle est la somme du pouvoir être de tous les singuliers qu'elle (elle c'est à dire un concept ou essence universelle qui est la somme de tous les individus subsumés par un concept ou essence universelle) subsume c'est à dire la somme de tous ce que les individus ou singuliers qui sont contenus dans un concept ont été selon un mode historial c'est à dire selon un début et une fin. Nous ne y trompons pas, ce que j'affirme ici est une simplification généralisée de toute la métaphysique scolastique qui m'a précédé. 
 
Plus qu'une définition de l'essence il s'agit en fait d'une vision du monde où l'on fait comme si la réalité objective était un esprit qui faisait la variation eidétique d'un objet par la somme des faits variables que l'on peut rapporter à cet objet. 
 
On peut ici se référer à Schopenhauer qui lui même se référait à une tradition logique :  
 
« 1° Les sphères de deux concepts sont rigoureusement égales : telle est, par exemple, la notion de nécessité et celle du rapport de principe à conséquence, ou encore l'idée de ruminants et celle de bisulques ; celle de vertébré et d'animal à sang rouge (on pourrait cependant contester cet exemple à cause des annélides) ; ce sont là des notions convertibles. On les représente alors par. un cercle unique qui figure indifféremment l'une ou l'autre.  
 
2° La sphère d'un concept renferme en totalité celle d'un autre concept. Et ceci est l'inclusion d'une essence dans une autre plus vaste 
3° Une sphère en comprend deux ou plusieurs autres qui s'excluent tout en étant elles-mêmes contenues dans la grande. Et ceci est l'exclusion de ce qui ne peut être co-présent comme essences étant une part de l'identité 
4* Deux sphères contiennent chacune une partie l'une de l'autre. Et il s'agit là de la juxtaposition des essences 
5° Deux sphères sont renfermées dans une troisième sans la remplir. 
À ce dernier cas appartiennent les concepts dont les sphères ne communiquent pas directement, mais qu'un troisième concept plus étendu comprend dans sa circonscription. » 
Mais l'on peut encore voir les choses d'une autre manière et continuer avec la notion d'abstraction : changeons de vocabulaire. 
qu'est ce qu'une abstraction ? 
Non seulement c'est l'extraction d'une chose commune à plusieurs existants mais c'est aussi, dépouiller une chose de tout ce qu'elle a de singulier sans avoir préalablement fait cette extraction d'un commun à une multitude, de sorte que l'esprit humain sait naturellement ce qui se reproduit en un phénomène ou en un existant sans avoir préalablement observer plusieurs existants. 
 
Maintenant considérant l'abstraction comme ce qui est extrait de la réalité objective, nous ne pouvons isoler un étant de l'océan d'étants qui bien souvent l'encadrent (par exemple le temps, l'espace, l'énergie, la matière, les composants du concept) un concept est rarement absolu, lorsque l'on extrait un concept d'un océan, nous l'isolons par l'esprit sachant qu'ainsi isolé par l'esprit , nous pouvons le voir se réaliser dans un océan c'est à dire dans des conditions qui modifient en partie ce qu'est le concept en tant que chose variant dans le concept, l'abstraction consiste à voir en quoi le concept absolu de l'esprit devient le concept relatif de la réalité pour devenir le concept relatif de l'esprit vers la constitution de son absolu ? C'est à dire comment la nature ou l'univers produit des concepts susceptibles de se réaliser de manière variante sous un ensemble d'étants de la réalité et ainsi voir si cette variation affecte la définition du concept, l'océan étant ce qui conditionne, or il n'est possible de faire cette abstraction qu'en comprenant de manière formelle POUR L'ESPRIT, en une manière de voir le monde, que l'ensemble de la réalité,y compris les constituants du concept, effectue un élan téléologique sur le concept et que le concept n'est lui même qu'un élan téléologique sur la réalité, réalité devenue alors un océan. 
 
Une abstraction peut se déplacer d'une chose à une chose totalement différente : l'homme fort devient le monstre fort. Mais ce n'est pas tout : un concept est défini par la combinaison et la somme d'abstractions affirmées ou présupposées susceptibles de s'appliquer aux individus subsumés par le concept 
 
Plus le concept subsumant des individus est large et plus le concept contiendra d'abstractions potentielles (c'est à dire des accidents). Exemple : le concept d'existant sera plus large que le concept d'homme. 
 
Plus l'abstraction des individus est large et plus il contient des sous abstractions -saisies comme sous déterminations- qui en découlent. Exemple : une chose belle impliquera les sous abstractions suivantes : symétrie, harmonie, déterminations impliquant le plaisir subjectif... Remarquez que les sous abstractions peuvent être elles mêmes ambigues. 
.Nous disons de plus que les abstractions deviennent alors des universaux c'est à dire une même détermination abstraite d'un existant susceptible d'être instanciée par plusieurs existants 
 
Une abstraction peut contenir des sous abstractions : elle sera alors un concept en même temps qu'une abstraction. Ces sous abstractions peuvent être différentes pour un même concept si l'on considère que sa définition est subjective : la beauté est subjective et contiendra alors des critères ou sous déterminations variantes. Dans un sens et je dis bien dans un sens, un concept n'est plus une abstraction dés lors que la totalité des instances à qui il s'adresse contient la totalité des abstractions concernant ces instances, c'est à dire que l'abstraction n'est plus considérées comme une propriété isolée mais avec toutes les autres abstractions qui la présuppose ou la complète pour décrire une instance  
 
Un concept comme son étymologie l'indique consiste à inclure, à contenir ; l'abstraction au contraire consiste à isoler, à exclure, à extraire : il ne s'agit en fait que deux sgnifiant (abstraction, concept) donné au même signifié pour indiquer deux modalités de ce signifié, c'est à dire deux légères variations de fonctions, de modalités d'utilisation d'un signifié qui ici sera une substance conceptuelle. 
 
Il existe en outre un mot général -le concept- qui se divise en plusieurs ramifications : le concept proprement dit -ou contenant- dont le rôle est d'inclure des existants sous une définition commune, l'abstraction dont le rôle est d'être un signifié non central pouvant voyager d'une définition à l'autre (contrairement à la substance conceptuelle qui sera considérée comme centrale clairement ou herméneutiquement), la détermination extrinsèque (ou détermination proprement dite qui n'est pas la détermination intrinsèque) susceptible d'être instanciée, étant un principe homogène, déterminant l'existant mais n'étant pas immanent à l'existant... 
 
Il existe de plus un principe qui sépare les existants instanciés des existants en situation : il existe des abstractions qui décrivent des existants avec des relations et des abstractions qui décrivent des sous existants immanents à des existants. 
Un principe homogène est un concept qui ne se traduit pas par plusieurs déterminations (au sens général) sur l'existant mais est UNE seule détermination universelle, comme par exemple le temps : ce que le concept proprement dit ou contenant ne peut être. 
 
Dans ce dernier cas, nous distinguerons une division supplémentaire sous le terme général de concept : les concepts qui caractérisent ou subsument des existants et les concepts (déterminations extrinsèques) qui conditionnent les existants (espace -lieu, distance-, temps -commencement, fin, avant, aprés-, autre existant, cause, effet, autres relations etc) : tout ce qui n'est pas l'existant mais sans lequel l'existant n'est pas ce qu'il est. Dans les déterminations extrinsèques nous ferons une nouvelle subdivision entre les déterminations extrinsèques actives (les actions extrinsèques sur l'existant) et les déterminations pures qui sont des conditions (par exemple l'espace où se situe l'existant n'agit pas sur lui en tant que tel mais le contient) 
 
Par extrinsèque nous désignons dans ce cas précis non pas forcément ce qui n'émane pas de l'existant mais aussi ce qui n'est pas dans l'existant bien que pouvant émaner de lui : par exemple l'acte de commencer une distance pour l'existant émane de lui mais le commencement de son déplacement n'est pas en lui. C'est aussi cela ce que nous entendons par extrinsèque. 
Inversement intrinsèque désignera ce qui est produit par l'existant sur lui ou ce qui émane de lui mais n'est pas en lui. 
Par la suite, nous établissons une autre subdivision du concept pour l'existant : ce qui émane de lui désigné sous le terme action ou forme particulière de détermination, ce qui est en lui mais n'émane pas forcément de lui désigné par le terme général de détermination. 
Par détermination, nous pourrons dire sous un autre forme : ce qui s'exerce sur l'existant, ce qu'exerce l'existant, sur lui même, sur un autre, par lui, par un autre. 
 
Du point de vue logique pure, du point de vue empirique, puis du point de vue logico-empirique (physico-logique), la contradiction est deux choses différentes; dans le premier cas la contradiction signifie qu'une détermination (au sens général de déterminant intrisèquement l'existant) et sa négation ne peuvent coexister donc que deux propositions s'excluent avant toute observation ; dans le second cas -logico-empirique- la contradiction se résume par le fait que nier une détermination observée sur un existant est contradictoire... vis à vis de cette observation ou qu'une contradiction de logique pure ne pourra être observée. 
 
Par concept en général nous désignons tout ce qui peut être démembrer par trois sous abstractions : étant, relation, action et se manifeste par des incarnations, des réalisations de ces trois sous abstractions. 
 
Mais il y a aussi le pouvoir être : Si je vois un chat dont la truffe est griffé, cette blessure est un accident mais j’en conclus qu’un chat peut être griffé et donc j’intègre au concept de chat son universel et sa particularité en tant que cette dernière est un pouvoir être du concept de chat né de l’accident qui s’exerce sur la matière du chat. Le chat est à la fois un singulier et un universel en tant qu’il possède une forme commune à tous les chats et en tant qu’il possède une forme particulière née du pouvoir être du concept de chat, le pouvoir être étant lui-même un universel qui est un prédicat du concept de chat dans le sens où le chat est un pouvoir être donné : tous les chats peuvent avoir la truffe griffée. 
 
Le pouvoir être a des limites : un chat ne peut pas avoir sa cinquième patte coupée. Et cette limite se déduit de la forme universelle du chat (il a 4 pattes) et des propriétés de la matière dont il est fait (il a une chair qui peut être griffée) Les propriétés de la matière du chat font partie du concept de chat . Le pouvoir être est un champ d’indétermination greffé sur un socle de détermination : l’être  
Le concept est il substance ou universel ? Les 2 à la fois de sorte que l’être est le concept et que le prédicat est un concept attribué à l’être. Il y a le pouvoir être réalisé, non réalisé, réalisable, non réalisable, à la fois réalisé et non réalisé, à la fois réalisable et non réalisable 
 
La rationalité pour un trisomique est un pouvoir être non réalisé et non réalisable mais le simple fait que la rationalité soit un pouvoir être du trisomique alors qu’elle n’est pas un pouvoir être de l’animal suffit pour affirmer que le trisomique a au moins les mêmes droits qu’un autre être humain. Pourquoi la rationalité est elle pouvoir être du trisomique et un être de l’homme et n’est pas un être ou un pouvoir être de l’animal ? Cela vient du fait des déterminations de la constitution de la matière en forme que l’on appelle les gènes  
 
Nous appelons causalité du concept la raison de son apparition aux sens, par exemple, la causalité du concept de sécheresse (état substantif du concept) est l’évaporation de l’eau sous l’effet d’une certaine température 
 
Nous appelons modalité de cause et modalité de surface, le tissu de relations de la cause du concept (lier évaporation eau température) et le tissu de relation du concept à sa substance , le tissu de relation du concept à sa substance , le tissu de relation du concept à d’autres concepts à l’état de description et non d’explication (addition et différenciation de concepts et relation de concepts : une chose n’est que la somme de ses propriétés et ses propriétés entretiennent des relations  
 
Nous appelons strates de singularité la différenciation d’une somme de propriétés générales à une somme de propriétés particulières : tous les hommes ont deux yeux en général, cet homme n’a qu’un œil en particulier 
 
Somme de propriétés particulières possibles par liberté sous l’égide de propriétés générales nécessaires par déterminisme, propriétés particulières qui par déterminisme deviendront générale 
 
Nous avons de plus les états linguistiques du concept : substantif, attribut, verbe, fonction dans la phrase  
 
Nous avons distinguer les termes suivants : concept, contenant, abstraction, sous-abstraction contextuelle -subalterne-, détermination intrinsèque, détermination extrinsèque -active et pure-, détermination générale -unissant les deux-, contradiction pure, contradiction physico-logique, substance conceptuelle, être et pouvoir être. La méthode par laquelle nous établissons les concepts est une dialectique platonicienne : nous incluons et nous excluons ce qui est inclu dans un concept 
 
Les catégories de l'être que nous allons mettre en place au cours de notre oeuvre sont des catégories de l'être et non de l'étant ; en effet ces catégories sont la substantification de tout verbe susceptible de remplacer la copule être distincte de l'étant mais qui ne va jamais sans étant tel que cet étant n'épuise pas tout ce qu'implique les catégories de l'être. Si les substantifs issus de la copule sont des catégories de l'étant alors il n y a à proprement parler pas d'être de l'étant mais de l'étant juxtaposé à de l'étant. L'être est l'horizon indépassable de la pensée ; l'action et l'action d'être sont l'horizon indépassables de la réalité. 
 
L'histoire de la métaphysique universelle est un oubli navrant de la réalité objective, par là même, l'histoire de la métaphysique occidentale est une forme d'oubli de l'étant coordonné à celui de l'être mais attention ! Ce que nous appelons oubli de l'étant coordonné à celui de l'être est une chose bien précise : non pas l'oubli de ce qui est par le langage mais l'oubli de ce qui est comme incarnations des catégories de l'être dans le réel c'est à dire l'oubli du rapport de l'être du langage à l'être du réel, de manière ultime la signification réale -c'est à dire hylémorphique assemblant incarnation et détermination de cette incarnation- de nos concepts. 
 
Formulons encore d'une autre manière ce secret jamais élucidé : le secret de l'incarnation, de la réalité concrète, de la catégorie de l'être c'est à dire l'objectivation hylémorphique et réale de cette catégorie comme abolition de l'étant du langage largement manipulé par Heidegger au profit de la manifestation de l'étant coordonné à l'être dans le réel. C'est la philosophie qui se consacrant au langage a oublié, méprisé l'objectivation du langage dans le réel et l'objectivation du réel dans le langage. Voici les divers manifestations de cet oubli : l'idéalité chez Husserl, l'être et le langage chez Heidegger, l'a priori chez Kant, le nominalisme dans la scolastique, les Idées chez Platon, la logique formelle, le langage tautologique qui n'exprime aucune factualité selon Wittgenstein : dire que la chose est est dire que la chose existe et ceci est un fait. 
 
Dés lors qu'il y a un existant il y a aura une relation soit avec un autre existant, soit avec une détermination d'un autre existant, soit une détermination de cet existant avec une autre détermination distincte, L'information donc est forcément incarnée en un existant susceptible de dégager des actions déterminantes c'est à dire informantes souvent de telle manière que ces actions sont intrinsèques au comportement inévitable de ces existants 
 
De l'addition des choses hétérogènes comprises sous des concepts distincts comme critère de la hiérarchie des concepts... 
 
"5 poires et 2 abricots font 7 fruits ; 7 fruits et 2 légumes font 9 produits végétaux ; 2 de ces produits et 3 animaux font 5 êtres vivants ; 5 êtres vivants et 7 minéraux font 12 existants"  
 
cela évidemment ne signifie pas que dans une addition il y a des concepts hiérarchiques intermédiaires éludées. N'oublions pas par ailleurs que l'on pourra faire des additions conceptuelles hétérogènes sans trouver de supérieur hiérarchique pertinent homogènéisant l'addition en question, on dira alors que les concepts sont complémentaires mais non forcément contenus 
Parmi les concepts complémentaires contenus ou non contenus, il y aura les concepts paradigmatiques s'excluant ou s'incluant dans l'objet concerné par le concept ou comme significations dans une définition de paradigmes s'excluant ou s'incluant. 
Les plans quant à eux soit sont des compléments aux autres additionnés et admis en tant somme de caractères d'un existant soit sont des vues qui ne correspondent qu'à la manière de penser une chose mais non la chose elle même, soit sont les deux à la fois. 
Tout ceci évidemment peut sembler ridicule et à raison mais l'addition est une bonne méthode pour comprendre ce qui régit certains concepts. 
 
Tant qu'il y aura des modes de communication intrinsèquement porteurs de sens ou d'informations, on ne pourra supprimer une définition large du terme "concept". La hiérarchie des concepts est bonne pour classer les existants mais par exemple est elle souhaitable OU possible pour classer les opérations de la pensée vis à vis de ces existants. La substance conceptuelle qui est une terminologie métaphysique issue des sens linguistiques consiste en la portée d'un sens inclus dans une définition à une autre définition portant d'autres sens qui n'ont rien avoir... sans forcément que ce sens soit un supérieur hiérarchique des deux termes, qui par ailleurs peuvent ne rien avoir en commun : elle fusionne l'analogie, le dénominateur commun, et gère la transposition des concepts telle qu'elle est un substrat de mutation de sens de la définition et un substrat soumis aux mutations de son environnement de sens fournis par la définition.