La connaissance

 

 
Epiphanie chaotique, les principes fondamentaux de la connaissance 
 
objectif: "je devais noyer le kantisme dans l'aristotélisme pour faire renaitre de ses cendres la métaphysique théorique objectiviste et pour édifier la métaphysique en tant que science sure qui interprète par concepts les résultats de la physique théorique et qui cherche sans cesse à les dépasser pour envisager les possibilités des possibilités non sensibles de la réalité objective, aussi je dois avouer que tout ce que j'ai produit comme philosophie est le résultat d'une transe rationnelle complexe apparue lors d'une extase mystique" 
 
L'analogie face à l'expérimentation, la logique face à l'action: des principes fondamentaux de la connaissance 
 
En logique on utilise le variant et l'invariant, le particulier et le général, singulier et universel sur des existants et des phénomènes; avec les catégories de Kant, l'épistémologie ne s'applique qu'à l'expérimentation de la singularité absolue du phénomène dont on tire l'invariant en tant que l'invariant ou règle qui est une loi de la nature et de l'univers 
 
On peut distinguer chez les existants le principe de leur action "intrinsèque" (focalisation interne) et leur action "extrinsèque" (focalisation externe) 
 
Le but de la science est dans sa recherche de l'invariant de la nature et de l'univers, que dire alors du variant qui ne se saisis pas dans son invariant de telle sorte que la seule règle invariante qu'on peut en dégager est l'invariance de la variabilité du variant, dans ce cas la seule épistémologie valide devient la recherche exhaustive de la singularité absolue recherche qui s'étend à l'infini et que seul Celui dont l'attribut est l'Un peut saisir dans sa totalité ? L'on peut s'inspirer pour répondre des mathématiques lorsque l'on fait une courbe où il y a une variable comme y= 1/x 1; à l'épistémologie d'Aristote, j'ajouterai donc les 3 focalisations et à l'intellect agent j'ajouterai l'intellect analogique et je comprendrai l'analogie comme un principe fondamental de la connaissance. L'analogie a son application dans la focalisation externe en tant qu'elle saisit et reproduit l'universel hypothétique c'est à dire l'invariant possible et hypothétique ou règle à vérifier expérimentalement parmi des variants ou phénomènes impliquant des existants pour les réappliquer à d'autres variants et ainsi en mesurer le degré de vérité face à l'hypothèse et le transmet à l'intellect agent qui en tire enfin l'invariant sùr et non hypothétique. L'analogie a aussi son application dans la focalisation interne en tant qu'elle fournit à l'esprit la représentation qui lui permet de saisir l'invariant par une analogie c'est pour cela que j'affirme que l'intellect analogique est à la fois en l'esprit en tant qu'il trouve son application dans la focalisation interne et à la fois en ce monde en tant qu'il trouve son application dans la focalisation externe : l'auto analogie de la nature, les paradigmes mathématiques et la pensée par analogie: concevoir le monde comme un océan fractal, concevoir la nature comme un océan fractal et concevoir la pensée comme un océan fractal 
 
Nous allons maintenant décrire tous les concepts de la connaissance dans le but de former la gnoséologie suprême ou mathésis universalis conceptuelle les éléments utiles à la connaissance des étants cachés et présents de l'univers, tous ces concepts lorsqu'ils s'organisent permettent d'accèder à une connaissance universelle par l'articulation de ces 3 couples fondamentaux: l'expérience et l'expérience vécue, la logique et l'analogie, l'imagination et la perception qui signent l'apparition des trois dualités fondamentales de la connaissance métaphysique et de la connaissance des existants de l'univers: le réel et l'irréel, l'action constatée et l'action reproduite, l'existant et l'action de l'existant c'est à dire l'ontologique et le praxéologique, la logique et l'analogique. A la soi disante constitution onto-théologique de la métaphysqiue nous subsituerons une constitution logique et praxéologique de l'univers et à l'ontologie nous ajouterons la description praxéologique des étants car l'ontologie qui s'articule autour de la logique qui elle même produit la connaissance ou universel pour satisfaire à certaines exigences épistémologiques doit s'additionner à une praxéologie des étants de l'univers dans lequel nous vivons, cette praxéologie a elle même une traduction ontologique par l'usage grammatical du passif: tout acte est traduisible par un être s'il existe une entité qui subit l'action,  
le but de la philosophie est donc d'utiliser ces concepts non exhaustifs pour décrire l'homme et l'univers et ainsi émettre les directives de possibilité de changement et les conséquences de ces possibilités sur l'univers, la mathésis universalis conceptuelle consiste en une description vers la recherche de l'exhaustivité de tous les éléments de l'univers à partir de concepts, elle est la connaissance suprême de l'univers qui décrit les existants à partir de l'expérience vécue intérieurement  
 
Le réel est par excellence tout ce qui est extramental c'est à dire l'ensemble des objets qui ne sont pas moi; Si l'on résume l'histoire de la pensée mondiale, voici les principes fondamentaux et non exhaustifs qui régissent toutes sortes de connaissances, avec les concepts fondamentaux, ces principes forment la seconde étape (qui décrivent les règles par lesquelles on régit les concepts de la mathésis universalis) de la mathésis universalis conceptuelle ou méthode spécifique de la philosophie. Ainsi mettons de l'ordre dans nos concepts: 
 
-les concepts de l'action des étants ou phénomènes: agir sur, subir l'action (par autrui, par soi, par l'indéterminé, par le néant) agir sur soi même, agir sur autrui, agir sur rien (l'action pour elle même), agir sur l'indéterminé , agir sur une quantité :l'action métaphysique sur une unité, action sur une dualité, action sur une pluralité, par une unité, une dualité ou une pluralité trois définition de l'action: l'action humaine ou action de la focalisation interne, action de l'étant ou réassemblement de matière ou de quantité ou action de la focalisation externe, action de l'être ou focalisation zero ou action impliquant un transfert d'énergie 
-les concepts de l'action humaine impliquant l'homme dans sa production et sa consommation de matière dans le monde 
-les concepts des rapports de l'homme avec l'homme, de l'homme et de l'univers 
-les concepts de statutation sur l'existant et les rapports entre existants 
-les concepts de statutation (immanence, transcendance etc) des purs intelligibles, purs intelligbles (liberté, libre arbitre, déterminisme, bien, mal) qui se rapportent à un existant (l'homme, Dieu, animaux, êtres vivants, inanimés toute chose faite de matière ou qui se comporte comme de la matière) 
-les concepts des purs intelligibles qui se rapportent à des purs intelligibles qui ne se rapportent à aucun existant mais à un rapport ou à une action comme l'être et le néant 
-exemple en physique des concepts du RAPPORT formés entre les actions ou les existants: vitesse, distance, temps, quantité, masse (quantité de matière), poids (force proportionnelle à la quantité de matière) 
-les concepts qui statuent sur le degré d'universalité du résultat d'une expérience ou invariant hypothétique: singulier, particulier, général, universel 
-les concepts ou catégories ontologiques 
-les concepts ou catégories expérimentales se rapportant à l'organisation d'une expérience de singularité absolue 
-les intuitions de l'espace et du temps 
-les concepts extra mentaux de l'espace et du temps 
-les concepts de la logique ou pensée 
-les concepts de la physique: énergie, matière, onde, corpusucule, force, grain, unité d'énergie, unité de matière, assemblement de matière, vide etc 
-les concepts du vivant : accumuler, dépenser, reproduire, pérenniser, préserver, éliminer etc 
-les autres concepts ontologiques : être, étant, non être, en soi, pour soi, Autre etc monisme, dualisme, pluralisme 
 
exemple d'utilisation de l'analogie : 
 
ainsi l'analogie est la reproduction d'un RAPPORT entre concepts nés de concepts, d'actions ou d'existants et reproduction de RAPPORT entre actions ou existants. Si le rapport est identique entre sa constatation et sa reproduction imaginaire ou réel, ce rapport ce nomme universel et est transmis de l'intellect analogique à l'intellect agent qui assure l'idéal déductif : l'existant, l'action, ou le rapport constaté ou non constaté, visible ou invisible 
 
Au début de toute connaissance, je dois en effet prendre conscience que: 
 
il y a les deux fondements du moi: 
 
-qu'au début de toute démarche de la connaissance je sais une chose: le fait que je ne sais rien 
-que je suis, j'existe et que cette affirmation est l'axiome de la connaissance de soi: connais toi toi même 
 
il y a les trois paradoxes de l'intramental et de l'extramental: 
 
-que tout ce qui est intra mental est extra mental et tout ce qui est extra mental est intra mental 
-que le monde existe indépendemment de moi et des croyances que j'ai de lui 
-que quelque chose existe dans le monde qui existe indépendament de moi et n'existe qu'en tant qu'il est dépendant de moi et de la manière dont je le perçois, le mesure ou le conçois 
 
-que l'espace et le temps sont soi des éléments extra mentaux soi intra mentaux, en tous cas qu'ils sont indépendants de ma subjectivité et absolus 
-que je peux avoir une perception subjective et objectivement relative du temps et de l'espace ; [ainsi l'espace et le temps sont conçus sous trois couples de concepts: intramental-extramental;subjectif-objectif;relatif/absolu] 
 
-que le temps est relatif dans l'univers extramental 
-que le temps est absolu dans l'univers intramental 
-que le temps est subjectif dans l'univers intramental 
-que le temps est objectif 
-que le temps est intramental ou relatif à la mesure 
-que le temps est extramental 
 
-que nul ne peut violer le principe de non contradiction au sein de sa démarche d'accession à la connaissance dans le monde intra mental 
-que certains phénomènes physiques violent le principe de non contradiction dans le monde extra mental 
 
il y a les 3 focalisations de la connaissance : 
 
-que toute connaissance est appréhendée sous trois focalisations et que la focalisation de la science définie comme objectivité rationnelle a pour nom: focalisation externe 
-que la focalisation de l'esprit et de ses productions subjectives est la focalisation interne 
-que la focalisation zero est le pouvoir absolu et a priori de la connaissance: c'est l'oeil par lequel Dieu imagine, influe sur les étants de l'univers et synthétise la focalisation interne et externe, c'est aussi le pouvoir parlequel l'esprit humain accède à la connaissance par simple a priori rationnel et par intuition géniale 
 
Le rôle de l'imaginaire: 
 
-qu'il est possible de décrire un phénomène imaginaire ou une chose imaginaire ou un concept ou tout simplement une hypothèse nouvelle ou un ensemble d'hypothèses ou un ensemble imaginaire cohérent et logique à partir desquels on accomplit une avancée dans la connaissance en mesurant empiriquement et/ou logiquement les conséquences de l'innovation ou du développement de l'imaginaire ou de l'hypothèse sur les concepts, les phénomènes et les existants déjà connus.  
 
-qu'ainsi l'imaginaire produit une hypothèse qui sera examinée par un phénomène ou une expérience imaginaire d'où les possibilités ou séries d'hypothèses seront extraites et l'esprit envisage les possibilités de ces possibilités.  
 
-qu'une fois cela accompli, l'esprit de l'imaginaire procède comme ceci: il réalise l'expérience afin qu'elle ne soit plus imaginaire, c'est à dire qu'il essaye de traduire l'imaginaire dans un fait extramental en même temps que dans une esthétique transcendantale phénoménologique; il conclut par les constructions intramentales que seule telle ou telle possibilité peut être en accord avec la réalité objective, il confronte ces possibilités avec les connaissances et les données de la réalité objective pour envisager si ces possibilités entre en cohérence avec les connaissances déjà établies; 
 
-qu'ensuite, l'esprit établit des concepts et une vision nouvelle de la réalité objective qui est une avancée dans la précision de la vision déjà établie ou qui remet radicalement en cause la vision déjà établie; la vision est une explication par des concepts et une structure de la réalité objective 
 
-que plus précisément la vision a deux sens: elle est une transcription analogique des concepts, des rapports, des faits, des actions, des phénomènes, des existants, par l'imagination, elle est une précision ou un bouleversement total de l'agencement des concepts, des rapports, des faits, des actions, des phénomènes, des existants ; la vision apporte des éléments nouveaux à cet agencement ou change d'agencement. 
 
-que la vision est la multiplicité des paradigmes intra mentaux de la réalité et la multiplicité des paradigmes réels qui précèdent une réalité adventice : l'être est multiple en puissance et un en acte. Un paradigme est une segmentation de la réalité.  
 
-que la vision n'est pas seulement établie ou boulversée par l'imaginaire mais aussi par l'empirique 
 
Le rôle de l'action, de l'être et de l'invariant ou universel dans la recherche de la connaissance: 
 
-que le but de la science réside en partie dans la recherche de l'invariant du variant de l'univers et l'universel est le résultat de cette recherche. Ainsi lorsque la science classifie les espèces, elle ne fait que rechercher l'Universel. 
-que l'universel s'extrait de l'action de l'existant et de l'existant lui même 
-que nous appelons substance relative le sujet d'une attribution 
-que nous appelons être l'élément porteur de sens qui lie le sujet à l'attribution (en arabe cet élément est implicite et se traduit par la joumala ismiya), l'être se comprend le plus simplement du monde en tant qu'il est verbe d'état et qu'il décrit donc un état qui est entre autres le résultat d'une action 
-que nous appelons schème extra mental de l'être l'action de maintenance du résultat de l'action qui a abouti à l'attribution 
-que l'être découle des jugements par lesquels on essaye d'en faire un existant, une objectivation, et que sa considération sous l'angle de l'intuition catégoriale n'est pas utile pour l'exercice de la naiveté: on peut se passer de cette sorte d'intuition pour la chosification naîve de l'être: naîvement l'être est un existant comme illustration de l'être et ceci est simplement l'affirmation de l'objectivation comme mode de compréhension de nos concepts. 
-que nous appelons phénomène condition de possibilité de l'action d'apparition 
-que nous appelons être la cause pensée de l'action d'apparition comme concept d'être distinct du phénomène  
-que le concept d'être a une définition variante suivant la situation de connaissance 
-que la situation de connaissance signifie schème extra mental d'où l'on tire la catégorie d'être comme définition variante 
-que nous appelons attribut ce qui qualifie et aide à la connaissance de la substance 
-que nous appelons effet d'un existant le résultat de son action 
-que l'être peut être réduit à ses catégories 
-que ses catégories sont traduisibles en actions et que cela se nomme praxéologie ontologique  
-que nous appelons ontologie praxéologique la substance qui subit une action c'est à dire la voie passive complétée par un complément d'agent. 
-que nous appelons praxéologique toute étude de tout existant qui produit une action et l'exerce éventuellement sur une substance 
-que nous appelons le rapport des concepts de l'action, le lien qui caractérise une action au moyen de concepts 
-que la praxéologie ne se limite donc pas à l'action humaine 
-qu'il ya l'action déterminée, accidentelle et volontaire 
-que tout ce qui n'est pas être est action 
-qu'une partie de ce qui est être est action, c'est à dire que la voie passive peut se traduire par une voie active ou que chaque catégorie de l'être se réduit à une action et que chaque état ou être n'a été engendré que par une action. 
-qu'ainsi attendre est une action, penser est une action, marcher est une action 
-que ne pas agir devient un état et l'absence d'action est un état et tout état est le résultat d'une action sans être lui même une action. L'action de maintenance de l'état existe. 
-que l'action se comprend sous diverses acceptions: que l'action est ce qui produit un état c'est à dire de l'être, que l'action est ce qui émane d'un existant, que l'action est ce qui s'exerce sur l'existant, que l'action est ce qui lie la cause à la conséquence, que l'action est la cause elle même, que l'action est un mouvement, que l'action est un transfert d'énergie, que l'action est activité interne de l'existant et l'acte externe de l'existant, que l'action est activité de l'atome, que l'action met en jeu de l'énergie, qu'à ces conditions, le monde entier est conceptuellement lié à l'action 
-qu'un universel ou invariant commun à des singuliers d'une espèce d'existants nécessite plusieurs existants pour sa détermination 
-qu'un universel ou invariant d'une action ne nécessite qu'une seule action 
-qu'autrement dit, en partant du fait que tout existant est effet c'est à dire le résultat d'une action, nous pouvons extraire l'universel de l'action lorsque cette dernière se produit mais lorsque l'on constate l'effet, l'on doit constater plusieurs résultats c'est à dire plusieurs effets de l'action pour en dégager l'universel 
-que la raison de cela est qu'il apparait alors que le rapport entre concepts de l'action est naturellement invariant, que l'action contient en elle une caractéristique qui implique automatiquement que cette caractéristique se reproduira lorsque l'action se reproduira 
-que lorsque l'on dégage un invariant de l'action, on sait que cet invariant est invariant qu'en tant que l'invariant doit se reproduire lorsqu'une action de même nature se reproduit, plus précisément nous savons que l'invariant est invariant qu'en tant qu'il est logique 
-qu'il apparait alors que le rapport des concepts de l'action est un universel qu'en tant qu'il est logique et que les concepts de l'action sont invariants 
-que l'invariant de l'action contient en lui la nécessité qui est lors de sa reproduction mais l'invariant possible de l'existant ou effet hypothétique universel ne contient pas en lui la nécessité de sa reproduction: nous constatons simplement qu'il s'est reproduit 
-que l'universel de l'universel de l'action se nomme logique: la logique est l'ensemble des règles invariantes qui produisent le rapport invariant entre les concepts de l'action, c'est l'invariant de l'invariant, l'universel de l'universel de l'action et par ailleurs le rapport des concepts de l'action est mathématique  
-qu'en définitive l'on a raison lorsque l'on avance que l'on obtient l'universel en dépouillant la singularité de sa singularité mais cela ne vaut que pour les actions 
-qu'ainsi nous pouvons produire un exemple d'invariant de l'action: soit un objet qui parcourt une distance d en un temps t et à une vitesse v, d, v et t sont les concepts de l'action et il en ressort que quelque soit la distance, le temps et la vitesse, il existe cet invariant de l'action qui est un rapport entre les concepts: d=vxt, ou encore t=d\v. 
 
les trois jugements sur trois de mes prédecesseurs qui produisent trois principes fondamentaux de la connaissance sur lesquels il faut insister : 
 
-que l'erreur de Hume a été de considèrer la causalité comme singularité sans principe invariant qui contient en elle la nécessité de sa reproduction: il a séparé l'expérience de la logique 
-que l'erreur de kant a été d'enfermer la connaissance dans les opérations de la subjectivité du sujet connaissant: il a voulu tirer l'objectivité de la subjectivité en dépouillant la subjectivité de toute prétention extramentale, aussi il faut avoir le courage de dire: on peut connaître la chose en soi à la condition de redéfinir le noumène comme invariant de la réalité objective et d'avancer que cet invariant ne se traduit pas forcément par un élément inscrit dans l'espace et dans le temps, que donc le but de la connaissance est bien de déterminer des connaissances valables dans tout espace et dans tout temps, parfois même en dehors de tout espace et de tout temps par l'affirmation même de la vérité logique suprême: rien ne peut naître du néant absolu. 
-que celui qui a le mieux saisi le processus du progrés scientifique est Feyerabend: les plus grandes avancées scientifiques se sont faites gràce à des intuitions géniales, gràce à la stimulation de l'imaginaire, gràce à des hypothèses saugrenues, gràce à l'a priori logique et que la science est plus proche de la religion qu'elle n'est prête à l'admettre et que la physique théorique est plus proche de la métaphysique qu'elle n'est prête à l'admettre. 
 
les quatre articulations générales de la connaissance: 
 
-que l'expérience vécue (les perceptions, l'observation du monde extérieur et la constatation des faits présents et passés) contribuent à la connaissance (raison empirique) 
-que l'expérience contribue à la connaissance (raison empirique) 
-que l'a priori logique et l'implication logique contribue à la connaissance (raison pure) 
-que l'imagination contribue à la connaissance (raison pure) 
-que toute la connaissance se produit par la combinaison de ces quatres éléments 
 
Les réciprocités apparentes de la connaissance ou la réconciliation de l'expérience et de la logique: 
 
-que ce qui est connu n'est pas forcément perçu 
-que ce qui est perçu n'est pas forcément connu 
-que ce qui est perçu peut généralement être connu 
-que ce qui est connu est généralement perçu 
-que ce qui est démontré théoriquement n'est pas forcément démontrable ou démontré expérimentalement: l'expérience ne fait que rassurer et confirmer, la raison théorique peut pleinement produire une cohérence rationnelle qui se suffit à elle même à partir de quelques données de la réalité objective et tout à fait valide en tant que connaissance objective (exemple: la relativité générale) 
-que la plupart du temps ce qui est démontré théoriquement est démontré empiriquement 
-que ce qui est démontré empiriquement n'est pas forcément démontré théoriquement 
-que la plupart du temps ce qui est démontré empiriquement est démontré théoriquement 
(ici deux couples contradictoires) 
-que ce qui est empirique contribue à la formation du théorique 
-que ce qui est théorique contibue à la formation de l'empirique 
-que ce qui est érigé théoriquement peut être démontré empiriquement par ce qu'il implique 
-que ce qui est érigé empiriquement peut impliquer un boulversement du théorique 
-que certains objects matériels peuvent être réduits à des entités mathématiques (géométriques pour objet, nombres pour quantité), que de ce qui est la forme, peut être tiré le rapport de la matière à la matière (monde de l'esprit-Descartes) 
-que des entités mathématiques peuvent être réduites à des entités matérielles (monde matériel Russell), que de ce qui est matière, peut être tiré la forme 
-que toute connaissance empirique ou théorique, a priori et a posteriori, est implicitement gouvernée par la logique 
-que tout ce qui est logique est implicitement aiguillonné par l'empirique 
 
Les étapes non exhaustives et non nécessairement systématiques de la connaissance: 
 
-qu'au début de toutes connaissances, on perçoit, on imagine et l'on agit ou non sur ce que l'on perçoit et sur ce que l'on imagine et qu'on émet spontanément des hypothèses et des possibilités pour expliquer ce que l'on perçoit ou ce que l'on imagine; que Lors de nos expériences, nous saisissons les phénomènes grâce à notre intuition empirique, et ceux-ci laissent en notre sensibilité un certain nombre de représentations ou intuitions sensibles. 
Ces intuitions, en s’inscrivant dans notre sensibilité prennent une forme commune, celle de l’espace et du temps, qui sont les formes de notre sensibilité et les structures de la réalité objective, et sans lesquels nous ne saurions nous représenter les phénomènes (1ère synthèse: uniformisation par l’espace et le temps). 
 
-qu'afin de construire une connaissance véritable, il faut ensuite opérer une seconde synthèse ou regroupement méthodique de nos représentations. 
C’est le travail de l’entendement qui, guidé et orienté par les principes de la raison ou principes rationnels, fait la synthèse du divers de nos intuitions grâce aux catégories et plus généralement grace à la logique, afin de produire des concepts, mais aussi des jugements à partir des règles de la logique dont la causalité est un élément spécifique. Durant l'examen logique de l'objet de l'expérience, nous posons les questions suivantes: qu'est ce qui a changé ? Qu'est ce qui a perduré ? Comment ? et pourquoi ?; pour répondre à ces questions qui se résume à la suivante pourquoi et comment nous observons un fait, nous émettons des possibilités, une possibilité peut être soit exacte soit fausse, nous appelons ce choix le principe du tiers exclu, suit alors l'élimination des possibilités qui s'effectue par la tryptique conceptuelle: possibilité, réalité, nécessité; la nécessité est ce qui lie la possibilité à la réalité du fait, elle contient deux principes logiques entre autres: la liaison et la cohérence, nous appelons liaison principe de causalité, nous appelons cohérence, principe de non contradiction ce qui revient à se poser la question qu'est ce qui est nécessaire et qu'est ce qui ne l'est pas ? Qu'est ce qui contredit et qu'est ce qui ne contredit pas ? Ces deux principes logiques à savoir ce qui est ici nommé "principe de non contradiction" et "principe de causalité" sont suivis par un troisième qui est l'analogie qui consiste à tester la possibilité par la tentative de reproduction du fait. La nécessité exerce son pouvoir logique sur les connaissances déjà établies et sur les faits imaginés établis ou les faits observés établis, nous devons dire en quoi la possibilité lie ou explique les faits, dans la plupart des cas la bonne possibilité apparait d'elle même par l'examen logique qui opère sur les faits. sélection des possibilités, évantail des possibilités, choix des possibilités, création des possibilités, découverte des possibilités, nécessité de possibilités, exclusion et élimination de possibilités (impossible), négation de possibilités, articulation de possibilités, lois de non contradictions d'articulations des possibilités, complémentarité et causalité comme lois d'articulations des possibilités. Lorsqu'il s'agit d'un existant, il ne subsiste que les caractéristiques de cet existant que nous confrontons avec d'autres existants afin d'en dégager un universel, la deuxième étape de la connaissance est inductive, elle part de la singularité à partir de laquelle on édifit une possibilité explicative, possibilité qui sera une universalité -applicable à plusieurs singuliers- ou une singularité 
 
-que la troisième étape de la connaissance consiste en deux choses fondamentales et distinctes: 1-le test du niveau d'universalité ou déduction 2-la vision; Le test du niveau d'universalité est un paradigme du sylogisme, il consiste à savoir en quoi un singulier est connu par son universel et s'il existe des exceptions concernant l'application de l'universel 
au singulier...La vision consiste à savoir comment une nouvelle connaissance et éventuellement un nouveau concept ou une nouvelle idée influent sur des connaissances, des existants, des concepts et des représentations déjà établis ; la vision opère de deux manières: un boulversement général de la connaissance et de ses concepts à partir duquel on essaye d'envisager un singulier ou un particulier; un singulier ou un particulier qui aboutit à un bouleversement général de la connaissance et de ses concepts 
 
-qu'il est possible de se passer de l'induction en émettant des hypothèses opérant dans le sylogisme que l'on teste en appliquant un universel hypothétique sur un singulier et en opérant une réduction éidétique sur ce singulier qu'il soit action de l'existant ou existant 
 
Ce qui est sous jacent aux étapes de la connaissance et ce qui est complémentaire aux étapes de la connaissance: 
sous classement: 
-1degré d'universalité 
-2espace et temps 
 
-que les catégories et la logique s'appliquent à une singularité absolue qui est action singulière, phénomène singulier, rapport singulier, existant singulier et que de cette singularité, l'on tire une singularité, une particularité, une généralité, une universalité. 
-que l'on peut formuler une hypothèse qui est un singulier, un particulier, un général, un universel qui est vérifié sous un singulier ou un ensemble de singuliers à travers une expérience vécue, une expérience ou un imaginaire envisagé sous les catégories et plus généralement sous la logique et dans l'espace et dans le temps 
-que ce qui est universel dont les universaux sont un cas spécifique sont extraits de l'application des catégories à une singularité absolue et que l'on dépouille la singularité absolue de sa singularité dans l'espace et dans le temps pour en obtenir l'universel ou invariant en dehors de tout espace et de tout temps ou dans une fourchette généralement trés large d'espace et de temps. 
-La singularité absolue est absolue en tant qu'elle est produite à un instant singulier dans un lieu singulier avec un existant singulier au cours d'une action singulière et sous un rapport singulier. La science consiste à savoir en quoi tout ce singulier est singulier ou invariant c'est à dire universel. 
-que les catégories s'appliquent à une singularité absolue mais que l'on a déduit les catégories à partir de sommes de singuliers où l'on s'est rendu compte que les catégories sont des caractéristiques universelles et réelles des choses (existants,actions,rapports) et que ces caractéristiques sont des règles ou règles de la logique qui s'appliquent à toutes les singularités absolues. Les catégories ne sont donc pas a priori mais des concepts apparus en notre cerveau par la confrontation à la réalité objective. 
-que l'on extrait des connaissances des choses et des actions de ces choses nommées phénomènes 
-que ce que l'on extrait est une connaissance et que cette connaissance est de deux sortes: un invariant dans une fourchette d'espace ou de temps (E=mc² ou un universel par exemple) ou un évènement ou une chose singulière présente en un temps et un espace donné (le commencement de l'univers ou big bang par exemple) 
-que plus généralement tout ce que la science découvre est de quatre sortes: universel, général, particulier, singulier dans une fourchette de temps et dans un cadre spatial, que -généralement- toute connaissance s'applique dans une localisation spatio-temporelle. que généralement toute connaissance est extraite d'une localisation spatio temporelle d'un événement, d'un fait , d'une action, d'un phénomène, d'un RAPPORT ou d'un existant c'est à dire en partie que tout élément subsumé est initialement appréhendé dans l'espace et dans le temps (Kant et Aristote) 
-que tout phénomène localisé spatio-temporellement se déroule au cours d'une durée et dans un volume ou du moins dans les dimensions que comporte la réalité objective et dans des lieux de ce volume 
-qu'une action peut se traduire par un accroissement du "volume" (big bang) 
-qu'il ne faut pas faire de dichotomie entre le raisonnement synthétique et le raisonnement analytique 
-que seul demeure immatériel et sans énergie -mais qui peut mettre en cause l'énergie- le RAPPORT qui est la traduction en l'esprit de ce qui se passe dans le réel 
-que toute connaissance scientifique concerne la réalité objective 
-le schème désigne l’image correspondant à une catégorie kantienne lui donnant une image temporelle qui peut se traduire aussi par une image spatiale: 
 
Conclusion d'un tel établissement de l'épistémologie sur la philosophie de Kant : 
 
Kant ne fait que décrire les procédés logiques par lesquels nous organisons le divers sensible pour produire une connaissance dans une expérience singulière: il ne fait que décrire l'application de la logique d'Aristote aux données sensibles avec cette particularité qu'il considère la structure de l'entendement comme a priori et comme incapable de fournir des concepts et des intuitions ayant une dimension extramentale, mis à par le jugement final considéré comme une connaissance objective: il flirte avec le nominalisme; par ailleurs lorsque nous nions le réalisme des universaux nous supprimons toute dimension extramentale et donc objective de la science. 
Son idéalisme transcendantale repose uniquement sur l'idée très faible que le temps et l'espace n'ont pas de dimension extra mentale. Anéantissez l'intra mentalité de l'espace en découvrant qu'il n'a pas forcément trois dimensions mais des dimensions et vous anéantirez toute la distinction entre noumène et phénomène accomplie par Kant. 
 
Voyez plutôt ce passage de la revue philopsis qui invalide définitivement la philosophie kantienne et son idéalisme transcendantal : La démonstration Russell, Critique de Kant 
par Jean-Gérard Rossi 
Philopsis : Revue numérique concours de philosophie 2007 
http ://www.philopsis.frar jean Gérard Rossi 2006 
 
«...Où l’on 
 
voit que Russell reproche à Kant de ne concevoir la connaissance a priori 
 
qu’applicable au monde phénoménal. Et il est vrai que si on adopte un point 
 
de vue russellien Kant apparaît comme un génial prestidigitateur dont le tour 
 
de passe-passe philosophique consiste à expliquer le caractère nécessaire de 
 
certaines connaissances en en faisant le produit d’un esprit humain ainsi 
 
structuré qu’il ne peut que les produire, la nécessité trouvée au sein du 
 
monde de l’expérience n’étant jamais que celle qu’on y a mise. 
 
Russell est un philosophe réaliste et en tant que tel il ne peut se satis- 
 
faire de la théorie qui voudrait que l’objet de la connaissance soit une réalité 
 
dépendante même du fait qu’elle est pensée.. Le fait que la réalité soit perçue 
 
ou pensée n’en constitue qu’un trait somme toute accidentel. La réalité n’est 
 
pas dépendante du sujet connaissant. C’est en fait tout le contraire. La pen- 
 
sée n’est jamais qu’un élément - peu important - du Réel. Il s’agit donc de 
 
montrer que la connaissance a priori concerne la réalité, pas seulement ce 
 
qu’on en appréhende, qu’elle ne renvoie pas en dernière analyse à notre es- 
 
prit. 
 
Considérons par exemple le principe de contradiction, ce serait, aux 
 
yeux de Russell, une erreur de le considérer simplement comme un trait ca- 
 
ractéristique de notre manière d’organiser la connaissance, c’est l’énoncé 
 
d’un fait qui concerne les objets du monde extérieur. De même en ce qui 
 
concerne l’arithmétique « elle doit s’appliquer aux choses indépendamment 
 
de notre pensée. Deux objets physiques plus deux objets physiques doivent 
 
faire quatre objets, alors même qu’il ne peut y avoir d’expérience de ces ob- 
 
jets ». (Problèmes de Philosophie, p. 110). 
 
La faiblesse de Kant, dira Russell, c’est qu’il ne parvient pas à expli- 
 
quer pourquoi l’esprit organise le matériau brut de la sensation de telle ma- 
 
nière et non de telle autre. Pour Russell l’ordre qui est mis par l’esprit ne 
 
peut que renvoyer à l’ordre existant dans le réel. On peut donc s’attendre à 
 
ce que la solution apportée par Russell au problème de la possibilité d’une 
 
connaissance a priori soit aux antipodes de celle de Kant. 
 
Pour Russell il existe une connaissance a priori et cette connaissance 
 
est synthétique. Même dans le cas des mathématiques et de la logique l’a 
 
priori n’est pas purement analytique. Mais, nous l’avons vu à propos de la 
 
réduction des mathématiques à la logique, tout doit rester conceptuel, il n’y a 
 
pas de place pour une intuition sensible. Aussi bien l’admission des juge- 
 
ments synthétiques a priori ne peut être justifiée par une théorie de type kan- 
 
tien. Comme l’écrit Russell au chapitre VIII des Problèmes de Philosophie, 
 
chapitre intitulé précisément « Comment une connaissance a priori est-elle 
 
possible ? » : 
 
« il y a une objection fatale contre toute tentative de régler de cette façon 
 
le problème de la connaissance a priori. Ce dont il faut rendre 
 
compte, c’est bien de notre certitude que les faits se conformeront tou- 
 
jours à la logique et à l’arithmétique. Mais répondre en disant que la 
 
logique et l’arithmétique sont importées par nous dans les choses n’en 
 
rend justement pas compte. Notre nature est un fait du monde réel au 
 
même titre que le reste et rien ne prouve qu’elle restera la même » 
 
(Problèmes Philosophiques, p. 109-110). 
 
Si tel était le cas alors il se pourrait que deux et deux ne fassent plus 
 
quatre mais cinq. On ne pourrait alors plus parler de nécessité ni même 
 
d’universalité des propositions mathématiques. Où l’on voit que le vice du 
 
kantisme c’est de vouloir rendre compte de la nécessité en se référant au su- 
 
jet qui selon Russell tout au moins ne peut être qu’empirique ; le remède 
 
c’est donc de tourner le dos au subjectivisme et d’adopter un point de vue ré- 
 
solument réaliste en cherchant du côté des universaux. 
 
Russell pense que tout notre savoir a priori s’applique à des entités 
 
« qui n’existent pas, que ce soit dans le monde mental ou dans le monde 
 
physique » (Problèmes de Philosophie p. 112). La clé de cette affirmation 
 
qui peut paraître pour le moins étrange se trouve dans la distinction entre le 
 
monde de ce qui existe et le monde de ce qui subsiste. 
 
« Il convient de réserver le terme d’existence aux choses qui sont dans 
 
le temps... c’est ainsi que les pensées, les sentiments, les esprits et les 
 
objets physiques existent. En ce sens les universaux n’existent pas, 
 
nous dirons qu’ils subsistent ou possèdent l’être, « l’être » étant oppo- 
 
sé à « l’existence » en tant qu’intemporel ». (Problèmes de Philoso- 
 
phie p. 123). 
 
Revenant sur l’exemple des propositions arithmétiques Russell va éta- 
 
blir ce que suggère cet exemple : « Toute connaissance a priori concerne ex- 
 
clusivement les relations entre universaux » (Problèmes de Philosophie p. 
 
127). Il s’agit ici d’un complet retournement de la position kantienne : la 
 
connaissance a priori a trait au monde de l’être et ne s’applique pas « aux 
 
choses qui sont dans le temps », autant dire aux phénomènes. Reste à savoir 
 
comment est possible une connaissance des universaux. Mais ceci est un au- 
 
tre problème que nous n’envisageons pas ici et à propos duquel Russell doit 
 
se mesurer à Platon et non plus à Kant. 
 
Il y a dans cette référence à des universaux subsistant dans un monde 
 
de l’être distinct du monde de l’existence l’expression d’un réalisme philo- 
 
sophique avéré. Une des questions centrales posées à Russell sera celle de 
 
l’explicitation des rapports entre le monde de l’être et le monde de 
 
l’existence (version renouvelée de la problématique de l’être et de 
 
l’apparaître). Dans une large mesure c’est pour répondre à cette question que 
 
Russell aura à modifier ses conceptions et notamment à abandonner le plato- 
 
nisme encore présent dans les Problèmes de Philosophie. Mais le réalisme 
 
ne sera pas abandonné pour autant, simplement il prendra de nouvelles for- 
 
mes. Les modifications apportées le seront pour surmonter des difficultés in- 
 
ternes mais aussi pour répondre à de nouvelles exigences. On sait que Rus- 
 
sell s’est toujours montré soucieux de ne pas entrer en contradiction avec les 
 
derniers développements de la science. A cet égard la théorie de la relativité 
 
qui par ailleurs va profondément l’impressionner jouera un rôle dans le re- 
 
nouvellement de ses conceptions et dans la mise au point d’une nouvelle va- 
 
riante de réalisme qui l’opposera également à Kant. 
 
Aux yeux de Russell il est indéniable que le point de vue de la théorie 
 
de la relativité est fondamentalement réaliste. Nous mentionnerons deux 
 
éléments parmi d’autres, susceptibles de le prouver. 
 
Il est souvent fait état de l’observateur dans la théorie de la relativité 
 
et cela pourrait être de nature à restaurer le point de vue du sujet connaissant. 
 
Tel n’est pas le cas, souligne Russell, car l’observateur, si souvent mention- 
 
né dans la théorie de la relativité n’a pas besoin d’être un esprit - ce pourrait 
 
tout aussi bien être une plaque photographique ou n’importe quel instrument 
 
d’enregistrement. 
 
« Il est naturel de supposer que l’observateur est un être humain, ou au 
 
moins un esprit, mais il est tout juste semblable à une plaque photo- 
 
graphique... la « subjectivité » dont il est question dans la théorie de la 
 
relativité est une subjectivité physique, qui existerait tout aussi bien 
 
s’il n’y avait pas quelque chose comme des esprits ou des sens dans le 
 
monde » (A.B.C. de la Relativité p. 153). 
 
Elle se réfère à des points de vue à partir de la comparaison et de la 
 
mise en ordre desquels on peut retrouver une objectivité. 
 
C’est qu’en fait la théorie de la relativité, comme le soulignera Russell 
 
dans Human Knowledge, n’affecte pas l’espace et le temps de la perception. 
 
« Mon espace et mon temps, tels qu’ils sont connus dans la percep- 
 
tion, sont corrélés avec ceux qui, en physique, sont appropriés à des 
 
axes qui se meuvent avec mon corps... du fait qu’il n’y a pas deux 
 
êtres humains ayant une vitesse approchant celle de la lumière, la 
 
comparaison de leurs expériences ne révélerait pas d’aussi importan- 
 
tes divergences que n’en révéleraient deux aéroplanes pouvant se 
 
mouvoir à la vitesse des particules bêta » et Russell conclut : « dans 
 
l’étude psychologique de l’espace et du temps, la théorie de la Relati- 
 
vité, peut être ignorée (Human Knowledge, p. 309). 
 
Au niveau donc où elle se situe, la théorie de la Relativité ne concerne 
 
pas le point de vue du sujet percevant et connaissant. On pourrait bien sûr à 
 
partir de là dire que la théorie de la Relativité ne met pas en cause 
 
l’esthétique transcendantale, que celle-ci reste toujours valable en ce qui 
 
concerne la connaissance humaine - et ce serait là une ligne de défense ana- 
 
logue à celle qui consiste à dire que la géométrie euclidienne correspondant 
 
à l’espace tel que nous le percevons, le kantisme n’est pas affecté par le dé- 
 
veloppement de la métagéométrie. Mais avancer cela reviendrait à dire que 
 
précisément le kantisme n’est rien d’autre qu’ « une étude psychologique de 
 
l’espace et du temps » ce que Russell précisément le soupçonne d’être. 
 
Le second élément en faveur d’une interprétation réaliste de la théorie 
 
de la Relativité concerne l’analyse de la géométrie. 
 
A plusieurs reprises Russell souligne que depuis Einstein nous avons 
 
de sérieuses raisons de penser que la géométrie euclidienne n’est pas tout à 
 
fait vraie, que « la géométrie est tout aussi empirique que la géographie ». 
 
Mais ce qui l’intéresse surtout c’est le fait que la géométrie avec la théorie 
 
de la Relativité générale non seulement ne peut pas être dite a priori au sens 
 
kantien du terme mais encore se voit en relation de dépendance par rapport à 
 
la structure de l’univers. 
 
Avec la théorie de la Relativité générale en effet le problème des rap- 
 
ports entre la géométrie et la physique se pose d’une manière nouvelle. On 
 
sait en effet que pour préserver le caractère invariant des lois de la physique 
 
Einstein est conduit à accepter une « déformation » des coordonnées spatio 
 
temporelles au voisinage des masses, c’est-à-dire dans les champs gravita- 
 
tionnels. Pour rendre compte d’un univers dont la structure se voit en quel- 
 
que sorte « compliquée », Einstein adopte une géométrie non-euclidienne, la 
 
géométrie riemanienne dans laquelle l’espace est un espace courbe. Comme 
 
l’espace euclidien représente un cas particulier de l’espace riemanien, à sa- 
 
voir le cas où la courbure est nulle, on peut dire que la courbure de l’espace- 
 
temps de la théorie de la Relativité générale est fonction en chaque point, de 
 
la distribution énergétique du voisinage. . En bref la distribution énergétique 
 
« déforme » l’espace euclidien. Dans son Histoire du Principe de la Relativi- 
 
té, M.A. Tonnelat a exprimé le fait de manière très claire : 
 
« au voisinage et à l’intérieur de la matière, et aussi de toute distribu- 
 
tion énergétique (champ électro magnétique, etc...) se crée ainsi une 
 
déformation du continuum euclidien, courbure d’ensemble créée par 
 
des masses lointaines ou courbures locales, sortes de bosses spatio 
 
temporelles au voisinage de chaque masse. Cette courbure locale est 
 
d’autant plus importante que la distribution énergétique qui la produit 
 
est plus intense. Une masse - tel le soleil - modifie donc la géométrie 
 
de l’Univers en son voisinage (Histoire du Principe de Relativité. Pa- 
 
ris, Flammarion, p. 352). 
 
Dans le cadre d’une telle théorie les distinctions entre géométrie et 
 
physique tendent à s’effacer : la structure d’un espace géométrique est fonc- 
 
tion de la relativité physique et la loi de gravitation peut être envisagée 
 
comme une loi géométrique. En ce sens le philosophe pourra taxer de 
 
« réaliste » la théorie de la Relativité générale. 
 
Dès le texte intitulé A.B.C. de la Relativité et paru en 1925 Russell en tire les conséquences : 
 
« il est intéressant de comprendre une bonne fois que la géométrie qu’on enseigne dans les écoles depuis les Grecs est en train de perdre son autonomie dans les Sciences et d’être annexée par la physique... il n’y a que notre imagination de terriens pour aller croire que la géométrie peut exister en dehors de la physique » (A.B.C. de la Relativité p.99). Russell souligne dans Histoire de mes idées philosophiques que la théorie de la relativité générale rend caduque la théorie qu’il avait élaborée dans son Essai sur les Fondements de la Géométrie ; mais elle la rend caduque en ce qu’elle avait encore de « kantien », du coup le kantisme est ébranlé par elle. De plus, comme nous l’avons déjà souligné, la théorie de la relativité générale permet au plan philosophique un certain réalisme, aux antipodes 
de la philosophie critique. » 
 
Nous pouvons critiquer le criticisme de Kant avec ces deux couples intramental-extramental;subjectif-objectif, les catégories étant conçues comme intramentales, l'espace et le temps comme intramentaux, or nous devons admettre que dans une certaine mesure et je dis bien dans une certaine mesure tout ce qui est intramental est aussi extramental, c'est la seule condition requise pour que l'opération interne du sujet devienne à son tour objective et que de la subjectivité ou traitement des concepts par le sujet surgisse l'objectivité: c'est parce que les catégories sont des attributs réels (extramentaux) de l'expérience que l'affirmation "tous les corps sont pesants" est objective et extramentale, à cela l'on pourra répondre pour défendre Kant que les concepts intramentaux ne s'ordonnent en l'esprit que pour aboutir à une construction de l'esprit qui n'est vraie que parce qu'elle est appliquée et aiguillonnée par la réalité objective mais qui n'existe que dans l'esprit... or si tout est intramental c'est à dire en partie si les catégories sont intramentales, il en demeure certes que la réalité aiguillonne l'intramental sans que l'intramental puisse véritablement connaitre le réel c'est à dire par excellence ce qui est extramental; ce qui est extramental aiguillonne donc nos pensées sans que nos pensées puissent saisir l'extramental or si nos pensées veulent saisir l'extramental, la pensée doit admettre le réalisme des universaux; Jacobi critiquera le kantisme de cette manière: d'un côté l'idéalisme de Kant tend à enfermer toute connaissance dans la sphère des opérations du sujet; de l'autre il attribue à celles ci une valeur objective et nécessaire , si le kantisme veut être cohérent avec ses principes initiaux et sa révolution copernicienne, il doit aboutir à une complète négation de la réalité objective; en admettant les principes de kant, on ne peut admettre ses conclusions et l'on doit admettre le nominalisme et en admettant ses conclusions, l'on ne peut admettre ses principes et l'on doit admettre le réalisme .Pour résoudre les incohérences de Kant, nous devons tout simplement considérer les opérations intramentales de l'esprit comme des déterminations des choses mêmes et en tant quelles sont déterminations des choses mêmes nous avons au moins une idée de la chose en soi c'est à dire comme ayant un équivalent extramental: l'espace et le temps, les catégories et les schèmes sont des caractéristiques réelles, extramentales et objectives de l'objet du sujet connaissant. 
 
Maintenant essayons d'appliquer ces principes à la mathésis universalis conceptuelle ou méthode spécifiquement philosophique, énonçons la situation de l'homme dans la mathésis universalis conceptuelle et mathématique : 
enfermer quelqu'un en dehors du monde lui donner quelques concepts et l'informer de la présence de certains existants dans le monde, et lui dire de faire des conjectures sur ce monde impliquant ses existants tout comme Dieu a donné les concepts fondamentaux à Adam: il en ressortira l'imagination, la logique, les mathématiques et l'a priori absolu qui consiste à envisager toutes les possibilités du monde et de déduire de nouveaux concepts à partir des existants, des lois et des concepts nés de la pratique empirique de cet univers sans jamais pouvoir les vérifier expérimentalement et sensiblement mais en ayant la conviction et la connaissance que certaines de ces conjectures ne sont rien d'autre que des connaissances certaines du monde objectif: telle est la mathésis universalis conceptuelle dont la forme suprême n'a d'autre nom que"métaphysique" et dont la forme "scientifique" n'a d'autre nom que "physique théorique" 
 
La troisième étape de la méthode spécifiquement philosophique consiste à produire une analogie, une métaphore, une allégorie, un paradigme, un récit métaphorique qui est l'accomplissement artistique de la vérité objective découverte par les deux premières étapes de la mathésis universalis conceptuelle, elle consiste en un transfert de la connaissance de la focalisation externe à la focalisation interne, de l'objectivité à la subjectivité artistique. 
 
La quatrième étape de la méthode spécifiquement philosophique ou mathésis universalis conceptuelle consiste en une expérience mystique de la vérité rationnelle qui doit conduire à l'intuition de l'idée et qui doit produire de nouvelles idées que l'on examinera à nouveau en recommençant les étapes de la mathésis universalis conceptuelle 
 
Voici les fondements de la quatrième étape de la méthode spécifiquement philosophique ou étape de la religion simple 
 
que selon le saint livre simple, la source de la connaissance est de trois types 
 
-l'histoire, jurisprudence, expérience vécue temporelle ou manifestation du temps (histoire des prophètes et des philosophes par exemple) 
-la nature, l'expérience vécue spatiale ou manifestation de l'espace (les signes de la nature par exemple) 
-l'unité de l'expérience intérieure ou atemporalité et aspatialité du moi découvrant le monde ce qui est indépendant -relativement- de l'espace et du temps dans le monde c'est à dire l'invariant parmi ce qui se reproduit et le singulier qui ne se produit qu'une fois. 
 
les trois principes énoncés par le saint livre simple expriment les sources premières de la connaissance lorsque l'homme est initialement présenté à la nature ou réalité objective dans laquelle il évolue 
 
que selon la théologie de la civilisation simple, la source de la connaissance théologique est de quatre types: 
 
-le saint livre simple 
-les paroles du prophète philosophe et l'expérience des prophètes philosophes 
-l'intellect analogique, la réflexion rationnelle 
-le consensus parmi un groupe d'individus possédant légitimement c'est à dire de manière libertarienne le pouvoir. 
 
que selon l'expérience mystique de la religion simple, la connaissance se réalise en cinq étapes (qui ici ne sont pas dans l'ordre, l'orde pouvant varier) : 
 
-la transcription de la réflexion par langage en réflexion par images, le bilan de la réflexion rationnelle 
-la retranscription du monde extramental en monde intramental ou représentation artistique 
-le retrait du monde et la séparation ou époché 
-la glorification de Dieu et l'expérience de l'unité ou monisme ontologique unification du divers rationnel sous une idée unique 
-limaginaire émotif additionné à la cohérence logique rationnelle ou retour au monde extramental aussi appelé objectivisme 
 
Autre étape de l'expérience mystique: la phrase suivante doit être traduite en images: « il n'y a d'autres dieu que Dieu, l'Unique qui n'a pas d'associé, à Lui appartiennent la Royauté et la Louange, IL donne la vie et IL donne la mort et IL est Puissant sur toute chose » 
 
1-Bilan de la réflexion rationnelle: Dieu existe 
-retranscription de la phrase en pures images mentales symboliques 
2-la représentation du monde par la littérature 
3-la mise entre parenthèse du monde 
4-Dieu est Un, glorification intense de Dieu, état de transe de l'esprit 
5-je me représente un phénomène en le liant à Dieu et ce phénomène est la retranscription et j'essaye de voir comment le phénomène change les données et la connaissance de la réalité objective (toutes ces cinq étapes dans le désordre sont une analogie inscrite comme une étape à la quatrième étape de la méthode spécifiquement philosophique ou mathésis universalis conceptuelle)